Les autres animaux en ville
Pigeons, rats, frelons asiatiques, moustiques tigres et autres, ces animaux font partie intégrante du paysage urbain mais peuvent parfois être à l'origine de dégradations, nuisances ou dangers pour l'Homme. La Ville de Poitiers met à votre disposition un ensemble de services et de solutions et vous donne quelques conseils pratiques.
Les pigeons et rats
Les pigeons
Les pigeons font partie du paysage urbain mais leur présence en forte concentration, souvent très localisée et favorisée par le nourrissage, est à l’origine de dégradations de biens publics et privés et de transmission de maladies aux humains (salmonelles, levures, champignons).
Il est recommandé de mettre en place des dispositifs empêchant ces oiseaux de se percher et de nidifier (grillages, pose de filets, de picots), afin d’empêcher la dégradation de votre habitation (toiture, balcon, etc.).
La Ville de Poitiers n’a pas le droit d’effectuer des installations sur les bâtiments privés. Ces travaux restent donc entièrement à la charge des propriétaires. La Ville de Poitiers peut cependant accompagner les propriétaires pour leur donner des conseils. Le nourrissage des pigeons est une cause importante de leur prolifération. Leur nourrissage contribue à leur concentration et à leur nidification près des points de nourrissage. De plus, les graines et autres aliments laissés sur la voie publique attirent et nourrissent également les rats. Pour ces raisons, le nourrissage des pigeons est interdit et passible d’une amende.
Les rats
Ils sont très prolifiques puisqu’ils sont en mesure de donner naissance à 6 portées en moyenne par an (de 2 à 16 ratons par portée). Leur capacité à ronger toutes sortes de matériaux (par exemple les gaines de câbles électriques, car elles contiennent souvent de l’amidon) les rend particulièrement dangereux : court-circuit, incendie et fuites d’eaux.
La Ville de Poitiers :
- Programme des interventions ponctuelles dans les espaces de restauration collective, ainsi que différents bâtiments municipaux…
- Programme des opérations ponctuelles sur le domaine public sur signalement effectué auprès des services de la collectivité.
Confrontés à leur présence, vous pouvez adopter les mesures suivantes :
- Vous équiper de bacs à ordures qui soient étanches.
- Ne pas laisser de denrées alimentaires accessibles.
- N’utiliser que des composts fermés et grillagés en dessous.
- Tenir les caves et les cours en bon état de propreté, boucher les trous et renforcer le bas des portes, grillager les soupiraux et vérifier l’étanchéité des tampons du tout-à-l’égout.
- Respecter les horaires de sortie des ordures ménagères et du tri sélectif. En effet, les sacs sortis trop tôt sont très souvent éventrés par les oiseaux qui éparpillent leur contenu dans la rue. Ces ordures attirent d’autres animaux (rats, cafards, fouines, renards,…) et contribuent à favoriser le développement de ces espèces.
Il est interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d'un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d'attirer les rongeurs.
Les frelons asiatiques sont des grands prédateurs d’abeilles et d’insectes pollinisateurs. Un seul frelon asiatique peut décimer une ruche entière d’abeilles en quelques heures, en se mettant à l’affût.
Les moustiques tigres
Parmi la grande diversité des espèces de moustiques, le moustique tigre (Aedes albopictus) fait l’objet d’une attention particulière car il transmet des maladies aux humains (chikungunya, dengue, zika).
Espèce exotique envahissante, il est un peu plus petit que le moustique habituel et reconnaissable aux rayures noires et blanches sur son corps et ses pattes.
Il existe des gestes simples pour prévenir la prolifération des moustiques dans notre entourage :
Lutte contre le moustique tigre
Il n’a pas été recensé de cas de transmission d’une des maladies entre les habitants de la Ville de Poitiers. Toutefois, il faut rester vigilant et tout mettre en œuvre pour limiter la prolifération notamment en éliminant les lieux de ponte (gîtes larvaires).
Les premiers moustiques tigre ont été identifiés à Poitiers en 2020. Une fois installé dans une ville, il est très difficile de les éradiquer. Cependant, une vigilance accrue et une prévention active de la part de toutes et tous, diminuera les risques liés aux maladies qu’ils transmettent. Sa présence est particulièrement gênante au quotidien d’où la nécessité d’intervenir en prévention pour limiter les désagréments.
Biodiversité
Les insectes, alliés précieux de la nature et de l’Homme
L’effondrement actuel dramatique du nombre d’insectes volants cause une diminution massive de biodiversité, doublée d’un risque élevé de réduction des services rendus par la nature, notamment celui de pollinisation qui induira un manque de fruits et de légumes destinés à l’alimentation humaine. Sa disparition serait catastrophique pour notre sécurité alimentaire.
Les insectes pollinisateurs sont particulièrement menacés par la destruction des habitats naturels, les insecticides, en particulier les néonicotinoïdes, ainsi que par certains parasites, maladies, et enfin par les frelons asiatiques. Pour la protection des ruchers, placer des poules près des ruches est une très bonne solution naturelle contre les frelons asiatiques. Les poules en font un excellent festin, car elles y trouvent beaucoup de protéines et sont très efficaces pour les attraper.
L’abeille japonaise a développé une tactique efficace pour contrer ce prédateur redoutable. Dès qu’un frelon éclaireur est repéré, les abeilles passent à l’attaque avant qu’il ne puisse libérer ses phéromones et ainsi révéler l’emplacement du nid à ses congénères. Les morsures et les piqûres des abeilles sont inefficaces sur les frelons, elles ont alors développé une autre stratégie. Elles encerclent le frelon, créant une véritable boule d’abeilles pour l’empêcher de partir. Elles s’agitent ensuite en faisant vibrer leur corps et leurs ailes pour faire monter la température au cœur de la boule. Elles continuent jusqu’à la mort du frelon, qui se retrouve littéralement « cuit » sur place.